Quelles modalités de formation
pour l'apprentissage des langues ?
Les nouvelles technologies de l’information ont permis la mise au point de nombreux outils pédagogiques durant les trois dernières décennies. Faisons la synthèse de leur intégration dans l’apprentissage des langues étrangères.

Le e-learning, ou le recours aux NTIC pour favoriser l’apprentissage
Le e-learning, qui consiste en l’utilisation de moyens multimédia pour améliorer la qualité de l’apprentissage et permettre la collaboration à distance, est apparu dans les années 90. Il s’est plus largement déployé depuis 10 ans, notamment pour l’enseignement des langues étrangères. Le « bain linguistique » est constitué grâce à la mise à disposition de nombreux échantillons sonores de voix, d’accents et de types de diction variés. L’acquisition du vocabulaire est facilitée par le visionnage d’images ou de vidéos. Quant aux réflexes langagiers, ils se créent par la répétition des exercices pratiques.
Une machine peut-elle réellement se substituer à un professeur ?
L’usage intensif du e-learning pour l’apprentissage d’une langue est toutefois controversé : d’aucuns n’envisagent que la conversation directe et vivante avec un natif. Selon les détracteurs du e-learning, rien ne remplace les échanges spontanés avec un formateur en face à face.
Le « blended-learning », un bon compromis
« Les deux approches sont complémentaires, explique Pascal Chevrier, dirigeant de CP Formation. Nous privilégions les modalités pédagogiques en blended learning, c’est-à-dire que nos apprenants ont la possibilité de parfaire et d’approfondir en ligne les compétences acquises auprès d’un formateur ». Il ajoute que la combinaison idéale est définie en fonction du contexte et des besoins de l’apprenant. Pour les cours du soir d’anglais par exemple, CP Formation a recours à un anglophone qui travaille à partir d’un manuel papier. D’une semaine sur l’autre, les apprenants font, par internet, les exercices relatifs à la dernière leçon. Un second exemple : pour certaines sessions, le formateur est responsable de la pratique de l’oral tandis que les règles de la langue écrite s’acquièrent en ligne.
Et le « distantiel » en visioconférence ?
La mise en œuvre de cours en visioconférence tend à exploiter les intérêts de l’apprentissage à distance tout en conservant la richesse et la spontanéité des échanges avec un formateur. Elle est de plus en plus plébiscitée puisqu’elle allie gain de temps et diminution des contraintes pour l’apprenant (absence de déplacements). Pour l’anecdote, CP Formation emploie souvent cette modalité pédagogique pour la transmission de la langue des signes, car les organismes qui proposent cette thématique sont rares et les apprenants parfois très éloignés de Clermont-Ferrand.
L’incontournable test de niveau
« Toutes ces approches ont un point commun, conclut Pascal Chevrier : pour qu’elle soit efficace, une formation en langue doit être adaptée au niveau de départ de chaque stagiaire. En amont de la formation, nous réalisons donc systématiquement un test de niveau, grâce à une plateforme d’évaluation, qui nous permet de définir le contenu pédagogique à dispenser ».
Et vous, que préférez-vous pour votre apprentissage des langues ? Pratiquer seul avec votre mobile, dans une salle au sein d’un groupe avec un enseignant ou en communiquant avec l’intervenant par écran interposé ?